La dégradation du béton aux tunnels bruxellois

La semaine dernière à Bruxelles, deux tunnels routiers importants ont du être fermés à la circulation, à cause de la chute de morceaux de béton.
L’effritement du béton est dû à la dégradation du béton. La dégradation est due à la corrosion de l’armature (acier à béton) du béton. La rouille occupe un volume ± 2,3 supérieur à celui de l'acier. Cette augmentation de volume exerce une pression sur le béton vers l'extérieur. Des fissures apparaissent alors dans le béton, qui finit par éclater.

Le processus de corrosion de l’acier d’armature
Dans des conditions normales, le béton protège l’acier d’armature contre la corrosion. Le béton étant alcalin, une couche protectrice se forme sur la surface de l’acier, empêchant la corrosion.
Cependant, deux facteurs peuvent attaquer cette couche protectrice enveloppant l’acier.
En premier lieu, l’action du CO2 présent dans l’atmosphère provoque la carbonatation du béton, entraînant une baisse de son alcalinité. La rapidité de carbonatation est fonction de la qualité du béton, et peut atteindre ± 1 mm/an.
En second lieu, la couche protectrice enveloppant l’acier à béton peut se dégrader sous l’action de chlorures, telle la saumure, par exemple.

Prévenir la dégradation du béton
Cette dégradation peut être évitée en protégeant l’acier d’armature contre la corrosion. La meilleure protection est la galvanisation à chaud de l'acier. La galvanisation à chaud consiste à recouvrir l’acier d’une mince couche de zinc (± 0,1 mm d’épaisseur) par immersion dans un bain de zinc fondu, qui protègera l’acier de la corrosion pendant au moins 40 à 50 ans. Un revêtement en béton suffisamment épais (> 25 mm) peut également prévenir la corrosion de l’acier d’armature. Toutefois, cette méthode est loin d’être toujours possible ou même souhaitable.

Pour en savoir plus : Guus Schmittmann, expert technique de Zinkinfo Benelux (guus@zinkinfobenelux.com)

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